mercredi 29 mai 2013

MISSION MAI 2013 (5/5)



COMPTE-RENDU DE MA SIXIÈME MISSION EN HAÏTI (suite et fin 5/5)

N.B. en Haïti, les élèves suivent trois cycles d’études «fondamentales» -dont le programme est défini par le ministère de l’Éducation Nationale- d’une durée de 3 ans chacun. Au terme de ces 9 années, ils peuvent, en fonction de leur niveau, être dirigés vers des études secondaires ou être orientés vers la filière technique, en vue d’obtenir un certificat d’aptitude professionnelle (CAP).
   542- dans le même message, j’informais le Père Louis-Jean de mon souhait de rencontrer des artisans et professionnel(le)s d’activités manuelles susceptibles d’être nos partenaires, le moment venu.
Le 15 mai, j’ai fait la connaissance au centre de Paul JEAN PIERRE, dit «Boss Paul», entrepreneur en BTP à JÉRÉMIE, qui avait déjà travaillé pour nous l’an passé (cf. mon compte-rendu du 12 novembre 2012, § 331/C), à notre entière satisfaction.
Après lui avoir indiqué que nous avions pris la décision de l’associer à la phase terminale du chantier (en lui confiant, en particulier, le crépissage des murs du deuxième niveau), nous lui avons proposé de faire partie du groupe de futurs formateurs, en qualité de moniteur en maçonnerie ; il l’a accepté avec enthousiasme !
N.B pour la petite histoire, «Boss Paul» s’est mis au travail au centre … le lendemain matin ! J’ai pris quelques photos de son équipe «en action» ; elles illustreront une rubrique intitulée  « Ça continue à avancer ! », que vous découvrirez dans le blog, à l’onglet «Évolution chantier».
   543- eu égard à l’excellente impression qu’ils nous avaient faite le 13 mai, le Père ANTOINE n’exclut pas la possibilité de faire une proposition identique à Max-Marie CHAURANT et Franklin ETIENNE (cf. § 11 ci-dessus), en matière de maçonnerie, plomberie et électricité. Il va, au préalable, s’assurer que ces deux garçons possèdent les diplômes et l’expérience nécessaires pour rejoindre notre équipe.
Que reste-t-il à faire ?
a/ réaliser des plans et des programmes de formation technique adaptés à nos enfants ;
b/ continuer à rechercher, parmi les professionnels de la place, des monitrices et moniteurs capables de dispenser un enseignement de qualité, en matière de cuisine, d’ébénisterie, d’électricité, de ferronnerie, maçonnerie, menuiserie, peinture … et établir avec eux des contrats d’emploi ;
c/ dégager des fonds spécifiques dédiés à la rémunération de ces moniteurs et à l’achat des matériels nécessaires à leur enseignement (bois, ciment, fil, machines à coudre, pelles, scies …).
***
Il y a quelques mois, Sœur Hélène me déclarait : «Tu sais, il y a des talents, en Haïti !».
Oui, chère Hélène, ce pays regorge de gens de qualité, et on y fait de belles rencontres !
C’est ainsi que, le 9 mai, à la veille de prendre la route vers JÉRÉMIE, j’ai eu la grande joie de retrouver à PORT-AU-PRINCE une amie que je n’avais pas revue depuis 1998. Il s’agit de Jeannette RESSOT, Vietnamienne de 76 ans et veuve du colonel des Troupes de Marine Alain RESSOT, mon Grand Ancien au Prytanée et à St Cyr. Installée à PORT-DE-PAIX, au nord de l’île, depuis 1983, Jeannette dirige avec une foi inébranlable 43 monitrices qui apprennent la couture et la broderie à … 800 jeunes Haïtiennes !
C’est un privilège de croiser la route de femmes de la trempe d’Hélène et de Jeannette !
MÈSI ANPIL, amis de France et d’ailleurs : grâce à vous,  le projet St Jean BOSCO de JÉRÉMIE est réellement devenu «une entreprise internationale» !!
Sauf impondérable, je retournerai en Haïti en novembre de cette année.
A bientôt,                        Claude.